Vacances en Sicile – journal de bord

Vacances en Sicile – journal de bord

Quelques jours de répit prévus en cette fin de mois de mai (malheureusement sans pont cette année pour nous échapper de la grisaille parisienne) et nous voilà repartis pour de nouvelles épopées. Après la Grèce, nous partons à la découverte de la culture archéologique italienne en Sicile.

JOUR 1 : 

JOUR 1 : 

Décollage à 12h50 sans problème (aucun contrôle dans l’aéroport – rasoir…, ni de vérification des bagages – nombre, taille..  par la compagnie). Après 2h15 de vol tranquille (pas de turbulence) et des hôtesses froides pour nous tenir compagnie (placement des bagages, proposition des boissons…), nous sortons rapidement de l’aéroport et prenons la navette pour rejoindre les loueurs de voitures. Attente longue malgré les trois clients devant nous… Après négociations, nous récupérons les clés d’une voiture.
L’échange fait; nous quittons enfin l’aéroport vers 16h30 et rejoignons en passant par l’autoroute la route SS187.

A peine quelques mètres et déjà des poubelles le long de la route. Après quelques kilomètres nous quittons la route et nous nous engouffrons dans le hameau de Trappeto : paradis des surfeurs ! Puis, nous reprenons notre chemin au milieu des oliviers, figuiers et orangers en fruits. Entre Terrasini et Castellammare del Golfo, nous longeons la ligne de chemin de fer (nombreux passages à niveau) et sommes surpris par les limitations de vitesse – 50 kilomètres par heure, même en pleine campagne… et des siciliens qui doublent à tout va, pas de respect des priorités, ni des stop… En fin d’après-midi nous arrivons à Castellammare del Golfo. Le village est en pleine effervescence en ce dimanche de Pentecôte : les jeunes arrivent sur leur trente et un pour prendre un verre et les plus anciens sortent de la messe. Beau village avec son port en contrebas et les habitations sur le rocher.

Vue imprenable en reprenant la 187 vers Trapani vers le village. Nous arrivons à la nuit tombée à Custonaci où notre logeuse nous attend (en retard nous sommes et perdus). Heureusement devant un bar un sicilien vient à notre aide. Ne connaissant pas la rue, ni le lieu, il appelle notre logeuse (qui ne parle qu’italien) qui vient nous chercher. Nous étions en fait à 100 mètres de notre location ! Merci à notre GPS ! Après avoir fait un tour de l’appartement et goûté les spécialités locales offertes par notre hôte (cannoli), nous partons à pied chercher un lieu pour nous restaurer. Chou blanc en ce dimanche de Pentecôte… Douche et repos mérités.

Petits conseils du jour : – Pas besoin de payer pour se garer à Castellammare del Golfo : il suffit de traverser la ville et se garer dans la côte au-dessus du port et du parking payant

– Attention il convient de déplacer sa voiture le dimanche soir car le nettoyage de la rue a lieu chaque lundi matin à Custonaci.

JOUR 2 : 

Après une petite douche, nous partons récupérer la voiture garée à côté du bar pour cause de nettoyage hebdomadaire de la rue principale et rejoignons le Conad pour acheter de quoi nous sustenter… Nous tombons sur notre logeuse qui y travaille. Petit supermarché mais nous trouvons de quoi faire ! Après un petit déjeuner sur la terrasse de notre logement, nous partons en direction de la réserve naturelle du Zingaro par le côté sud. Nous passons à côté de quelques maisons et d’une petite plage. Fin de la route en piteux état (heureusement qu’à cette saison il n’y a pas trop de voitures pour se croiser en évitant de tomber dans une ornière !). L’entrée à la réserve coûte 5.00 euros (plan, musées et parking compris). Un sentier longe la côte et permet l’accès à différentes criques de galets, toutes bien remplies. Les petits musées font découvrir la culture locale (la pêche, les fleurs, le travail des champs et le tissage à partir du bambou, palmier et olivier). Artisans forts sympathiques (malgré la barrière de la langue) en activité et objets à vendre. Très peu d’explications en anglais malheureusement. Sentier très bien entretenu (tables pique-nique aux deux extrémités de la réserve et WC). A faire pour la beauté du site entre mer et montagne (ne manquez pas l’incroyable grotte dell’Uzzo). Mer cristalline et vue sur toute la côte nord de l’île. Comptez 4 heures aller-retour sans les pauses baignade. Attention aux serpents (vus!!) et aux lézards verts fluo. D’autres sentiers à flanc de colline sont aussi balisés mais pas recommandés à l’accueil de la réserve pour une première visite.

Après cette randonnée sous le soleil, mais bien rafraîchis par la mer très fraîche (nous y avons seulement mis les pieds) et le vent, nous rejoignons le village de Scopello. Parking à l’entrée (3.00 euros !!). A part le baglio isonzo du 18ème siècle et la vue sur la Tonnara en contrebas (depuis le terrain vague situé à côté du bed and breakfast Talia), rien à voir… Nous avons été déçus par ce petit hameau tant vanté par les guides touristiques. Sa réputation cinématographique (décor des films Ocean’s Twelve, Largo Winch…) semble être montée à la tête des rédacteurs. Peut-être une belle vue depuis la tour, mais nous n’y sommes pas montés (prévoir quelques heures de grimpettes).

Nous reprenons ensuite notre chemin en direction de Balata di Baida afin de passer voir le château … ou plutôt les ruines qu’il en reste ! Route à travers les vignes. Puis, nous filons vers San Vito Lo Capo. Contrairement à ce qui est noté dans les guides, il y est très facile de s’y garer grâce au stationnement d’une heure avec disque. Temps largement suffisant pour découvrir la rue principale bordée de boutiques de souvenirs, restaurants et glaciers, qui mène jusqu’à la plage aménagée, sans oublier l’église fortifiée du 13ème-15ème siècle (intérieur non vu pour cause de messe).

Nous terminons notre journée par un aller-retour vers la réserve du Zingaro par l’accès nord. Beaucoup plus impressionnant du fait des hautes falaises et des nombreux virages colorés par le soleil couchant. En rentrant, nous nous arrêtons pour une pause photo (peut-être à Punta Lunga).

A lire :
– La sicile : paradis des cinéastes : http://www.thethinkingtraveller.com/fr/thinksicily/guide-de-la-sicile/la-vita-siciliana/un-decor-de-cinema-a-grande-echelle.aspx

JOUR 3 : 

JOUR 3 : 

En route pour Erice. Les nombreuses lacets de la route offrent des vues remarquables sur la ville perchée. Après avoir gravi 750 mètres, avant entrée dans la ville, plusieurs solutions pour se stationner : suivre les gestes des Italiens, payer 3.00 euros et se garer le long d’une petite route sous le téléphérique ou terminer l’ascension et se garer sur le parking devant la porte Trapani et payer à l’horodateur (tarif plus intéressant si vous restez moins de 3h). Nous achetons de billets à la Tour di Re Federico (visite de la tour uniquement : 2.00 euros ; tour + dôme + monastère +  églises Saint Martin, Guiliano et Giovanni : 5.00 euros + château + musées : 15.00 euros). Nous prenons l’option numéro deux. Après avoir gravi les quelques 100 marches de la Tour (belle vue sur le porche du dôme) et visité le dôme, nous nous perdons dans le dédale des ruelles d’Erice. Ici se mêlent églises et boutiques de souvenirs (avec frazzate – tapis local – et poteries). Depuis le jardin de Baglio, très belles vues sur le château di Venere (de Vénus), la ville de Trapani et la côte nord-ouest. Attention les sites ne sont pas indiqués et il faut se perdre pour les trouver ! Malheureusement à partir de 12h30, les sites ferment petit à petit au gré de leur tenancier sans précision d’horaire de réouverture. Nous avons ainsi loupé l’église San Giavanni et quelques autres. En longeant la muraille nous regagnons notre voiture après plus de 3 heures de déambulation. En continuant la route sur laquelle nous étions garés, nous redescendons à travers les vignes et sous le château vers Trapani ; top !

A la recherche d’un coin paisible pour déjeuner, nous traversons les salines de Nubia. Belles variations de couleurs (dues aux différents minéraux). Après une pause bien méritée, face à la mer, nous rejoignons le musée du sel où nous achetons du sel des salines. Notre recherche de plage s’avérera vaine pour aujourd’hui.

Nous rejoignons ensuite Trapani. Nous nous garrons sur le parking municipal gratuit à proximité de la gare centrale. Par le front de mer, nous regagnons à pied le centre-ville en passant par l’ancien marché aux poissons. Plage en contrebas de la promenade pas très sympathique (algues et déchets). L’ancienne ville est facilement visite (comptez 1h) via les deux artères principales : Corso V. Emanuele et Via Garibaldi qui regroupent les églises et les principaux palais du 15ème-18ème siècle. Porte close aux deux offices de tourisme. Peu d’explications sur les sites dans les guides (heureusement des panneaux sont présents devant chaque monument). Après un détour par la Rosticceria, nous dînons nos achats (panelo – triangle de pois chiche, cabucci – sandwich avec de la pâte à pizza et arancini – boulettes de riz épinards) sur le front de mer au soleil couchant. Nous rejoignons ensuite notre location via la route départementale longeant la côte (où les Italiens préparent les plages à l’approche de l’été : installation des cabines de plage….) au soleil couchant. Nombreux bâtiments à l’abandon.

JOUR 4 : 

Après avoir rendu les clefs de l’appartement et fait quelques courses à Conad, nous filons en direction de Ségeste via la SS puis les petites routes à partir de Castellamare del Golfo. En passant devant les thermes, nous sommes saisi par l’odeur de souffre qui se dégage de la vallée. En arrivant à Ségeste, nous apercevons sur les hauteurs le temple antique et partageons le sentiment de Maupassant. A peine 10h00 et déjà 24 degrés au compteur ! Nous commençons par le temple à droite du site : impressionnant ; puis gravissons les 1250 mètres nous menant au théâtre (restauré début des années 2000). Magnifique vue à 360° pourtant jusqu’à la mer (avec malheureusement l’autoroute en premier plan). Des fouilles ont actuellement lieu pour découvrir de village attenant. En redescendant, nous empruntons le chemin à travers les hautes herbes (non entretenu et peu emprunté) qui serpente sur la colline : passage par une maison romaine puis par une tour de guet et le rempart.

Nous poursuivons ensuite notre route vers Salemi. En route, nous bifurquons vers Ossario, indiqué par un panneau touristique à 2 kilomètres. Vue sur la ville voisine (Calatafimi) à flanc de colline. Après plusieurs kilomètres, nous arrivons au sommet du mont et son monument aux morts (erreur de roue ??). Belle vue. Puis, nous revenons sur nos pas et reprenons la route principale (SS188A). Arrivons à Salemi. Garés sur la place principale (possibilité aussi de se garer devant le château), nous partons arpenter la ville… Encore une ville délaissée par les guides touristiques et qui regorge de trésors malheureusement non visitables. Comptez une trentaine de minutes de visite. Devant chaque site un panneau explicatif en français est présent. Nous profitons de cet arrêt pour acheter une baguette (dans la ville du pain) et quelques pâtisseries (malheureusement le pain était de nouveau dur).

Puis, nous fonçons vers Marsala à travers les vignes. 20 kilomètres de paysages bucoliques. Sur le bas-côté, les vignerons brûlent les herbes folles pour laisser plus de place aux pieds de vignes : impressionnant ! Nous arrivons ensuite dans les environs de Marsarla et longeons le bord de mer. Nous déjeunons sur un ponton avec vue sur les îles Egades et pieds dans l’eau. Cadre idyllique ! Après cette pause bien méritée, nous filons à travers les salines où nous apercevons plusieurs travailleurs en train de ramasser le sel.

Nous rejoignons ensuite Marsala. Nous nous garons sur la place Marconi (stationnement gratuit – ainsi que sous la porte Garibaldi au sud de la ville). A l’office de tourisme, nous récupérons un plan (pas plus complet que celui des guides) et visitons le Dôme puis admirons la porte Garibaldi, l’église attenante (Dell’Adollorata) et l’ancien marché. Puis revenons ensuite vers le centre par le couvent del Carmine (fermé) et l’église del Purgatorio (attention arnaque : après avoir fait le tour de l’église, le personnel nous a demandé de payer 1.00 euro par personne pour l’entrée plus 4.00 euros pour les photos !). Nous terminons la visite par la rue XI Maggio, ses boutiques, ses palais et la porte Nuova.

Puis, nous filons vers Mazara del Vallo où nous attend notre prochaine location : 20 kilomètres à travers des maisons décrépies; pas terrible ! A Mazara, nous nous perdons – en voiture –  dans les ruelles étroites (plus de peur que de mal !) avant de nous garer sur la Molo Communalete Caito longeant le fleuve (stationnement gratuit) et rejoignons notre logement dans la Casbah. Dînons un couscous de poissons et quelques pâtisseries orientales chez Eyem Zemen.

JOUR 5 : 

JOUR 5 : 

Le petit-déjeuner avalé, nous filons sous une pluie fine découvrir la ville de Mazara del Vallo. Depuis le port, le long du fleuve, nous rejoignons l’église San Nicolo Regale, malheureusement fermée, puis le théâtre Garibaldi que nous ouvrent les employés municipaux. Petite salle d’une soixantaine de places, faite tout de bois tel un bateau : à voir ! En face, se trouve le couvent dei Padri Carmelitani datant du 12ème-14ème siècle (non mentionné par les guides) qui abrite des bureaux. Belle cour intérieure. Puis, nous passons devant le musée du satyre et entrons dans le collège des Jésuites (belle cour également) qui abrite le musée civique (malheureusement les œuvres sont présentées sans aucune explication, ni date). L’église San Ignazio surprend sans toit ! Mais des restes baroques sont observables. Etrange mais jolie ! Puis, nous rejoignons la belle place de la République avec sa cathédrale (100 % baroque), le palais Vescovile et l’ancien séminaire. Derrière sur la place Mokarta, il ne reste plus que des ruines du château. Après un détour par le couvent di San Michele (malheureusement fermé), nous nous enfonçons dans la Casbah : ruelles étroites et maisons ocres, carreaux de faïence… nous sommes ici au Maghreb ! En ressortant, nous visitons l’église baroque San Francisco (12ème siècle – personnel accueil livrant des informations sur le site (représentation des œuvres : justice, force…)) et le musée des églises miniatures de la ville. Une ville pas forcément très appétissante au premier abord mais qui mérite que l’on s’y intéresse (2 heures de visite) !

Nous longeons la côte (sans plage) puis nous rejoignons Castelvetrano à travers les usines d’huile d’olive. Nous trouvons facilement une place (stationnement gratuit) et attaquons la visite de la ville. Nous remontons à pied la rue et arrivons à l’église de San Giovanni Battista (16ème-17ème siècle). En voulant rejoindre la Via Garibaldi (seule rue mentionnée dans le guide), nous atterrissons sur la place Umberto I, bordée de palais, d’église (Notre-Dame-de-l’Assomption et du Purgatoire), de tour (Campanaria – 1552), de fontaine (de la Nymphe édifiée en 1615) et de théâtre (Selinus – 1873). En entrant dans ce dernier, nous sommes accueillis par le personnel de la ville qui nous ouvre les portes de la salle (moins joli que celui de Mazaro) et nous remet un plan de la ville et un explicatif en français. Puis, nous empruntons la Via Garibaldi qui comporte de part et d’autre des palais indiqués par un écriteau jaune. Nous nous arrêtons également à la boulangerie, dont le pain noir, symbole de la ville, est vanté par notre guide. Nous achetons également quelques pâtisseries orientales. La rue s’achève avec la porte di Mare (1626). Puis nous revenons sur nos pas pour visiter l’église Saint Dominique (1490) et son arbre de Jesse.

En partant en direction de Selinonte (ou Selinunte), nous loupons la chapelle Santissima Trinité (du 12ème siècle) à gauche de la route. Nous pique-niquons le long de la mer (mais malheureusement dans la voiture compte-tenu du temps) à Marinella di Selinunte. Puis, nous attaquons la visite du site grec par le plateau de Marinella (un temple encore debout et des ruines de deux autres). En voiture nous rejoignons la partie à l’ouest : l’Acropole, les restes du temple d’Héra, et le sanctuaire de la Malophoros à 15 minutes à pied de la cité (à ne pas oublier si vous souhaitez une visite complète du site surtout que peu de voyageurs s’y aventurent).

Le soleil daignant enfin se montrer, nous décidons d’aller nous poser sur une plage vers Porto Palo Di Menfi…. mais difficile de pouvoir accéder à la mer à cause des constructions. Après cette pause bien méritée, nous filons vers Agrigente et notre prochaine location. Attention sur la route : entre les limitations farfelues (alternance de passage de 90 à 40 kilomètres par heure), la conduite des Siciliens et les radars, cela n’est pas de tout repos !

JOUR 6 :

Au programme aujourd’hui : la découverte de la Vallée des Temples à Agrigente. Nous nous garons sur le parking numéro 1 – le plus à l’est – et attaquons par le temple d’Hera, un des mieux conservé du site (avec ses traces rouges de brûlé). En rejoignant le temple de la Concorde, emblème de l’UNESCO, nous traversons des vergers d’amandiers, longeons la muraille transformée de part et d’autre en nécropoles, habitée par les chèvres agrigente, et admirons des systèmes permettant la conservation du vin. Puis, nous contemplons les restes du temple d’Hercule, restauré au cours du 20ème siècle. La nécropole paléochrétienne (utilisée entre le 6ème et le 3ème siècle avant Jésus-Christ) n’est malheureusement plus visitable dans sa totalité. Nous commençons la visite de la partie ouest par les ruines du temple de Zeux ; difficile d’imaginer l’ampleur que cela représentait à l’époque même si les télamons nous y aident (plus de 8 mètres de haut et 12 mètres pour les colonnes) ! A côté l’autel du temple de Zeus qui servait pour les sacrifices est mieux conservé et plus représentatif. L’angle du temple des Dioscures (ou de Castor et Pollux) est encore debout au milieu des ruines du sanctuaire des divinités chthoniennes (de la terre). En contrebas, nous admirons la piscine-viviers (accessible via le jardin della Kolymbetra) très florissante (orangers à gogo) irriguée grâce aux 18 embouchures de canalisation (construite 480 ans avant Jésus-Christ par les prisonniers Carthaginois).

Nous revenons ensuite sur nos pas et rejoignons (via l’accès numéro 2) le musée archéologique situé à quelques centaines de mètres (10 bonnes minutes à pied), riche en céramique, l’église San Nicolas (malheureusement fermée) et l’Oratoire di Falaride (3ème siècle avant Jésus-Christ) : impressionnant.

3.00 euros le parking pour le site archéologique quelque soit la durée de stationnement. En revenant sur nos pas, nous dégustons une granita fleurs de cactus : très sucrée. La partie est est très impressionnante. Une belle Agora avec une vue à couper le souffle même si un peu d’imagination est nécessaire. Comptez bien 4 heures de visite.

Nous prenons ensuite la direction de la mer pour pique-niquer. Néanmoins le vent souffle fort et rend le déjeuner en extérieur impossible ; dommage car la grande plage de sable blanc coupée de la route par des roseaux était jolie.

Nous mettons ensuite le cap sur Lido Rosello et la fameuse Scala Dei Turchi, grandes falaises blanches (non sans rappeler Milos). Pour y arriver, nous vous conseillons au panneau qui indique de tourner à gauche devant le parking de 5 / 6 voitures, de prendre le chemin de gauche (vous trouverez facilement une place pour vous garer hors saison) plutôt que celui de droite qui vous amène directement au parking payant (3.00 euros). Il convient ensuite de marcher une dizaine de minutes sur la plage pour arriver au site. A couper le souffle !

Après cette petite pause baignade méritée, nous rejoignons Agrigente pour la visite de la vieille ville. Nous nous garons Piazza Vittorio Emmanuel (beaucoup de monde en ce vendredi soir ; parking avec horodateur : 8h30 – 13h00 et 16h00  – 20h00). De la place Moro,  nous empruntons les escaliers, nous perdons dans les ruelles étroites et arrivons au monastère Di Santo Spirito. Une sœur nous accueille en français malgré l’heure (plus de 19h00). Le cloître est malheureusement déjà fermé mais nous pouvons tout de même visiter l’église du 13ème siècle et acheter quelques douceurs (8.00 euros le plateau de 7 pâtisseries ou 3.00 euros la barquette de couscous de pistache). Dans le dédale des ruelles, nous atterrissons au très beau théâtre Pirandello (19ème siècle). Puis, nous grimpons en direction de la cathédrale (actuellement en travaux) et visitons sur le chemin la petite église Santa Maria dei Greci (12ème siècle) où la messe vient de se finir – construite sur un ancien temple dorique du 5ème siècle dont les fondations sont visibles depuis le sol en verre de l’église, plafond en bois peint et peintures byzantines. Puis, nous revenons sur nos pas par la rue Atenea et nous arrêtons dîner chez Trattoria Manhattan (cadre sympathique – tables dans les escaliers – et bonnes pizzas).

JOUR 7 :

JOUR 7 :

Dernière étape du programme avant la remontée sur Palerme : Sciacca, que nous n’avons malheureusement pas eu le temps de visiter avant-hier (une nuit dans la ville de Sciacca et deux à Agrigente aurait été préférable). Nous rejoignons la ville montagneuse (950 mètres) de Caltabellota par une route sinueuse mais pas aussi verticale que l’indiquaient les guides. De beaux points de vue sur le village à ne pas oublier de photographier. Nous garons notre voiture au pied du village (par après les rues sont à flanc de colline) et attaquons son exploration. Rues étroites et grimpantes. Après avoir visité l’église perchée en haut du village et taillée dans la roche, nous rejoignons au son des aboiements de chiens le monastère San Pellegrino, qui ne se visite malheureusement pas. Beau panorama sur toute la région, le village et les ruines du château. Nous revenons ensuite sur nos pas et visitons l’église Chiesa Madre. Village typique à ne pas manquer ! Mais, contrairement à ce qui est indiqué dans le guide du routard, pas de marché.

Puis, nous reprenons la voiture et rejoignons Sciacca. Nous stationnons la voiture à quelques pas de la place Lugi Sturzi (places gratuites sinon plus au centre stationnement limité à 1 heure et parkings payants) et attaquons la visite de la ville par la porte San Salvatore. Juste derrière celle-ci se trouvent deux églises : Santa Margherita (14ème siècle) et del Carmine avec son monastère (13ème siècle), fermée à cette heure. Via la corso Emanuele, nous rejoignons l’église San Domenico (fermée pour la préparation d’un mariage) et l’église Madre (fermée pendant l’heure du déjeuner) sur la place du Duomo. Nombreux jolis palais le long de la rue et autour de la place indiqués par un panneau oval marron. Un petit arrêt pour acheter quelques pâtisseries et un granita et nous revenons à notre point de départ en passant par le palais Steripinto. Pause déjeuner au soleil derrière le port. Vue imprenable sur les falaises.

En repartant, nous montons au mont Cronio (ou Calogero) pour respirer les vapeurs thermales des Stufe di San Calogero dans la grotte (suivre le panneau routier GROTTA VAPERE). Malheureusement le lieu semble abandonné et seule subsiste la cathédrale. Dommage !

Puis pause baignade à la plage immense de sable fin d’Eraclea Minoa.

JOUR 8 :

JOUR 8 :

Aujourd’hui retour à Palerme. Via la SS 121 nous enfilons les 150 km à la vitesse d’un escargot (travaux sur la route, une dizaine de feu d’alternance de la circulation et des limitations 40 kms/h à subir). Nous rejoignons avec difficulté Monreale par la route panoramique (beaucoup de circulation aux abords de Palerme et de Monréale) et nous nous garons au parking municipal (1.00 euros quelque soit la durée). Nous grimpons les dizaines de marches et arrivons sur la place del Duomo où c’est l’affluence en ce dimanche de premières communions. Enfants en aubes blanches et fleurs dans les cheveux et parents sur leur 31. Fanfare dans les rues ! Revers de la médaille : la cathédrale n’est pas visitable (messes à la suite les unes des autres) juste visible quelques instants. Belle vue sur Palerme et ses environs depuis le coin de la rue principale.
Impossible de rejoindre ensuite le mont Pellegrino malgré GPS (nous avons tourné autour mais pas réussi à y grimper!) ; dommage pour la vue. Puis via la route du littoral, nous rejoignons Mondello où les plage comme les rues sont noires de monde (dimanche ensoleillé = palermitains à la plage). Nous pique-niquons ensuite avec vue sur la Isola delle Femmine. Puis, direction l’aéroport pour rendre la voiture. En chemin, vaine recherche d’une station lavage. Tampis, nous rendons la voiture en l’état (et aucune retenue ne nous a été faite) et prenons le bus pour Palerme (11.00 euros l’ aller-retour – pas forcément le même jour – et 50 minutes à peine).
Moro, notre hôte, nous attend devant l’appartement situé en plein cœur du quartier historique et nous indique les principaux points d’intérêts et bonnes adresses. En cette fin d’après-midi, nous empruntons la via Vittorio Emanuel qui est semi-piétonne. Pas grand monde dans les rues car il semblerait que ce soit la feria. Arrêt à la cathédrale baignée de lumière. Nous admirons son intérieur et notamment sa ligne méridienne zodiacale, et laissons la place à la messe. Ensuite, nous passons sous la porte Nueva et nous arrêtons chez Pasticceria Cappello acheter quelques douceurs (10.00 euros pour deux bons granitos et 3 pâtisseries – un peu ecoeurantes) que nous dégustons au jardin Villa Boanno en admirant le soleil couchant sur le Palais des Normands. Petit détour à l’église San Giovanni Degli Eremiti puis nous revenons sur nos pas en passant par la place Bologni (concerts de musique berbère), l’église San Giuseppe (messe en cours) et la place Quattro Canti. Nous passons ensuite par la jolie place Pretoria avec sa fontaine, ses églises (di San Carlo et di San Cataldo) et revenons dîner à l’ appartement qui offre une vue sur la via Vittorio Emanuel.

JOUR 9 :

Sommes réveillés par l’agitation de la rue. Par la via Maqueta (s’arrêter devant les palais Comintini et Sant’Elia ainsi qu’au couvent di San Nicolo de Tolentino), nous rejoignons le marché Ballaro. En cette journée chaude (près de 30°; l’air ne circulant pas dans la ville), ça embaume. Les odeurs de poissons (attention à l’hygiène – poissons à température ambiante sur les étales ensoleillées) se mélangent à celles des fruits. Nous achetons quelques cerises venant directement de Monreale, des ricotos et un sandwich typique (avec des galettes de pois chiche, de l’aubergine et un filet de citron dans le petit pain). Avons quelque peu le sentiment que les prix dépendent du client ! Un peu plus haut, la place Napoleone Colajanni détonne (la place est remplie de « restes d’une brocante » qui sont ramassés et vendus par d’autres). Après être passés par l’Église di San Francesco Saverio, nous nous posons devant le Palais des Normands dans le jardin villa Bonanno pour déguster nos achats. Nous contournons ensuite la cathédrale pour rejoindre par une petite ruelle colorée le marché Capo (plus appréciable à notre goût que Ballaro – petites tables pour s’asseoir manger…). Par cette chaleur étouffante et la circulation dense, nous nous posons dans le jardin Villa Filippina, havre de paix au cœur de la ville : appréciable. Nous passons ensuite par les places Castelnuovo et Ruggero Settimo (théatre Politeama Garibaldi) et rejoignons le théâtre Massimo. Malheureusement la visite guidée en français a déjà eu lieu pour aujourd’hui (et il y en a pas d’autre de prévue) ; dommage pour nous. Nous empruntons la Via Maquda, mêlant églises et boutiques de souvenirs, en partant en direction du port La Cala, sans charme à notre goût. Sur le chemin du retour, nous explorons le quartier historique sud (église di San Maria degli Angeli) sans conviction à cause de la chaleur et nous posons sur la terrasse de notre appartement. Ce soir, direction ‘Nni Francu u’ Vastiddaru, pour dîner, une dernière, fois les mets délicieux de la cuisine sicilienne.

JOUR 10 :

JOUR 10 :

Manifestation au pied de l’immeuble mais nous parvenons tout de même à sortir faire un dernier petit tour à pied dans le quartier historique. Nous découvrons de nouveaux palais et églises ; nous reviendrons à Palerme pour une visite plus approfondie !

Circulation dense, le bus met aujourd’hui plus d’une heure à rejoindre l’aéroport. Nous sommes obligés d’y venir assez tôt car malgré notre check-in via notre portable, nous n’avons pas reçu nos cartes d’embarquement (et obligés de faire la queue car la compagnie n’a pas de guichet).

L’avion décolle à l’heure prévue. Direction Paris où nous sommes accueillis avec plus de 10 degrés de moins !

Des églises et des palais par dizaines (voir plutôt par centaines), des marchés aux odeurs multiples, le beau côtoie le laid, l’ancien le nouveau, les fils électriques pendouillent, des immeubles sont laissés à l’abandon (et ce même dans les lieux touristiques), les déchets jonchent le sol devant les boutiques de luxe, ça klaxonne à tout va… Une ville bruyante et enivrante, une ville de contrastes mais Palerme ne peut que surprendre et séduire. Nous reviendrons sûrement pour l’explorer de manière plus approfondie et découvrir les trésors de la côte Est…