Journal de bord – séjour itinérant au Japon

Premier voyage sur le continent asiatique, cap sur le Japon pour un voyage entre modernité et découverte des cultures. Dépaysement au rendez-vous.

Jour 1 :

Aujourd’hui départ pour Tokyo ! Après quelques semaines de préparation, nous attendions ce jour avec impatience !

Nous embarquons à bord d’un Boeing 787-9 dreamliner de la compagnie ANA (All Nippon Airways) à l’heure et c’est parti pour 11h de vol. Hôtesses avenantes aux couleurs locales (qui changent de tenues selon leurs tâches) mais parlant à peine anglais ; heureusement qu’un steward français complétait l’équipage. Plus de 40 films à disposition (mais pas très récents et en majorité asiatiques). Choix de repas.

Nous atterrissons en temps et en heure à l’aéroport d’Haneda après avoir survolé les terres russes et les montagnes japonaises (contents d’avoir eu des sièges à côté des hublots).

Après avoir fait plus d’une heure la queue aux contrôles, nous passons (enfin) la douane où nous remettons un des formulaires qui nous a été distribué dans l’avion (celui avec les motivations de notre voyage, la durée et notre statut), récupérons nos bagages et passons le deuxième point de contrôle (où cette fois-ci nous sommes contrôlés sur le contenu de nos bagages, deuxième formulaire remis).

Via le monorail (belle vue sur la baie d’Odaiba et surtout sur le rainbow bridge) puis l’Oedo Line, nous rejoignons notre location située à Kachidoki. En sortant du métro local, nous sommes surpris par l’âge des personnes en charge de la sécurité qui doit avoisiner les 70 ans. Attention, les Japonais roulent à gauche mais marchent aussi à gauche et il vaut mieux se mettre rapidement au pas pour ne pas gêner (sur le trottoir comme dans les escalators) ! À première vue, l’immeuble semble spartiate presque délabré mais notre petite chambre ressemble à celle d’un hôtel d’entrée de gamme.

Bagages déposés, nous mettons le cap sur le quartier de Ginza. En cette fin d’après-midi, le soleil commence à décliner et les employés (pantalon noir / chemise blanche) quittent le travail. Depuis le Kachidoki Bridge, au dessus de la rivière Sumida, nous sommes saisis par la vue : immeubles à perte de vue éclairés au premier plan et derrière, la tour de Tokyo, métallique à la couleur vermillon, est illuminée.

En chemin, nous déambulons dans les petites ruelles du quartier de Tsukiji, qui semble plein de charme et que nous reviendrons explorer au petit matin. Pause photo au théâtre Kabuki-Za (malheureusement, comme beaucoup de monuments, détruit pendant la guerre et entièrement reconstruit à l’identique en 2009).

Arrivés rue Chuo Dori, les Champs-Élysées locaux, nous sommes aveuglés par les devantures des magasins. Luxe, propreté, chic et modernité caractérisent le lieu. Des trottoirs impeccables, à croire qu’ils viennent d’être aspirés ; des magasins où les collections s’étalent sur une dizaine d’étages ; et surtout un calme impressionnant malgré la circulation (à croire que nous sommes entourés de voitures électriques). Chez Itoya, nous nous laissons prendre au piège et arpentons les 10 étages des étoiles dans les yeux, songeant déjà à tout ce que nous avons envie d’acheter et de partager avec nos proches – estampes, origamis…. Nous sommes ici dans le temple de la créativité et du raffinement. A l’avant dernier étage, nous pouvons observer des plants de salades pousser sous les lampes derrière une vitrine, salade qui peut ensuite être dégustée à l’étage au dessus avec une vue impressionnante sur le quartier. En ressortant, ne manquez pas d’admirer la galerie Nissan et sa façade en trompe l’oeil (formes incurvées ou façade lisse ?) et le Wako, magasin dans lequel sont vendus les bijoux de la marque Seiko, avec son horloge au sommet. En arpentant les rues, nous croisons le chanteur Vianney devant le restaurant Lion Sapporo. Puis entrons quelques minutes dans une salle de jeux. Flippers et machines à sous à gogo mais le volume sonore (et l’odeur de cigarette/transpiration) est intenable!

Puis, nous partons dîner chez Sukiya すき家 築地四丁目店 (bon rapport/qualité/prix, serveur agréable et baragouinant quelques mots d’anglais, carte avec photographies des plats et traductions anglaises). En chemin, nous sommes attirés par une belle construction en travaux. Renseignements pris auprès d’un Japonais venu prier, très cordial, il s’agit du temple Tsukiji Hongan-ji, que nous reviendrons donc visiter en fin de séjour.

Jour 2 :

Après une nuit peu reposante (due au décalage horaire – coucher à 16h, heure française, ce n’est pas facile de s’endormir – et aux travaux sur la voirie), nous petit-déjeunons à base de produits achetés la veille chez 7-Eleven (les épiceries ouvertes 24h/24).

Nous commençons notre journée par le quartier d’Asakusa. Malheureusement, la porte de Kaminarimon (porte de la foudre) par laquelle on accède au temple Senso-ji est en travaux et bâchée. L’allée Nakamise-dori annonce la couleur : nous ne serons pas seuls à visiter le site sous la grisaille ; il faut jouer des coudes au milieu des petites échoppes mêlant souvenirs et artisanats locaux pour avancer. Certains touristes jouent le jeu à fond, habillés en kimonos. Le temple en lui même, dédié à la déesse Kannon (déesse de la compassion), ne se visite pas et est réservé à la prière. Néanmoins, via la porte Hozomon, nous accédons au sanctuaire Asakusa Jinja où nous découvrons notre avenir dans des boîtes à oracles (moyennant 100 yens) puis à l’imposante pagode à cinq étages.

À travers les petits jardins et les étals pour se ravitailler, nous rejoignons le Zeniduka Jizoudou hall, petit temple derrière le sanctuaire principal, puis une des nombreuses galeries marchandes où nous dégustons un chausson fourré à la glace en regardant les enfants pêcher dans un bassin en bois.

Petite balade ensuite le long de la rivière Sumida afin d’admirer la Tokyo skytree tower et la flamme d’or jaillissant du building d’Asahi, siège de la marque de bière japonaise (avec au second plan après la rivière une belle autoroute calée).

À plusieurs reprises, nous sommes alpagués, en douceur, par des néo-rickshaws qui veulent nous embarquer dans leur jinrikisha (cyclopousse).

Depuis le dernier étage de l’Office de tourisme (gratuit), face à la porte de Kaminarimon, nous terminons la visite du quartier en admirant la vue de haut sur les différents bâtiments visités.

Puis, à pied, nous rejoignons le parc d’Ueno, où nous sommes surpris par la pluie. Mais cela ne nous arrête pas ! Devant la gare éponyme (et à plusieurs reprises dans le métro), nous sommes surpris par le nom de marques japonaises inspirées du français : “champ de herbe”, “lavons le linge”…. Dans le parc, après une photo de la statue de Saïgon Takamori, nous descendons vers l’étang Shinobazu, recouvert de lotus (malheureusement plus fleuris à cette période) et à son temple, Benten-do. En remontant, nous nous arrêtons au Kiyomizu Kannon-do, réplique du Kiyomizu-dera que nous aurons normalement la chance de visiter à Kyoto. Et nous nous essayons au rituel de purification local (lavage des mains et de la bouche à l’eau jaillissant d’une fontaine avec une louche), avant de rejoindre le Toshiba Shrine (à ne pas manquer!) qui recouvert d’or interpelle de loin le visiteur, par l’allée bordée de lanternes.

À cause de la météo capricieuse, notre guide à l’abri de la pluie, nous avons zappé le marché Ameyoko (ou Ameyayokocho).

En passant devant le jardin zoologique d’Ueno, nous rejoignons le quartier de Yanaka pour une petite promenade entre temples (Jyomyoin….), maisons traditionnelles et cimetière, tout en pressant le pas car nous avons rendez-vous en fin d’après-midi avec un ami français installé depuis plusieurs mois au Japon et passionné du jeu de go, que nous retrouvons à la gare d’Akihabara

Petite pause au Gundam café, lieu plébiscité par la jeunesse japonaise passionnée par cette série d’animation. Puis, nous nous baladons dans le quartier aux sons et lumières des magasins remplis de mangas, figurines, déguisements de cosplayers, pachinko…. en croisant quelques soubrettes devant leur maid café. Avant d’aller dîner un bouillon de ramens au porc chez Yokohama Family Ramen (très bon).

Jour 3 :

Après une nuit courte (jetlag quand tu nous tiens), nous partons en direction de Takao. À la gare centrale de Tokyo, nous activons nos JRpass et c’est parti pour 1h de train. Nous sommes, de nouveau, saisis par l’odeur qui y règne (nourriture, transpiration ou aseptisant, nous ne saurons déterminer la cause), et surpris par l’occupation des Nippons qui sont soit endormis, soit en train de jouer sur leur portable. 1h de train et presque 50kms de construits… pas de campagne en vue à l’exception du Takao-san !

À Takao, nous changeons de train pour un arrêt et arrivons à la station de Takaosanguchi. En sortant de la gare, nous récupérons un plan à l’Office de tourisme et apprenons que le chemin n°6 est malheureusement fermé suite à des éboulements ; dommage car c’est celui que nous avions repéré, serpentant au milieu de la forêt et des cascades.

Nous optons donc pour une ascension au mont Takao par l’inariyama trail. Le chemin grimpe sec pendant un peu plus d’une heure et est glissant (notamment à cause des pluies de la veille). Pas de vue durant la montée à cause des pins mais nous entendons fortement les autoroutes en bas. Arrivés au col, à 599 mètres, nous sommes étonnés de retrouver une foule de Japonais (montés en funiculaire). Restaurants et boutiques de souvenirs. Malheureusement la vue sur le mont Fuji est bouchée par les nuages. Après une petite pause, nous redescendons par le chemin n°1 qui traverse les différents points touristiques, et notamment le temple Yakuo-in composé de plusieurs sanctuaires. Nous sommes surpris par les bonnets rouges sur la tête des petites statues. Après recherches, nous découvrons qu’il s’agit en fait de la divinité des enfants et des voyageurs, Jizo, et que les parents de défunts viennent les vêtir afin qu’ils n’attrapent pas froid ; surprenant et touchant. En ce samedi, de nombreux tokyoïtes sont venus se recueillir en famille. Peu à peu, le soleil se montre et la vue se dégage. Nous pouvons alors apercevoir Tokyo et sa banlieue, et notamment la skytree tower. Nous optons ensuite pour une redescente en télésiège (sans barre de sécurité). Si vous avez le vertige, abstenez vous ! Mais vous aurez le choix entre téléphérique ou à pied ! Puis, nous déjeunons chez Niino un plat de nouilles au sarrasin accompagnées de champignons, malheureusement servi froid… Particulier.

De retour sur Tokyo, après cette coupure nature qui nous a fait le plus grand bien, nous partons explorer le quartier de Roppongi. En arrivant, la nuit commence déjà à tomber. Quartier très bling bling où les Tokyoïtes sortent s’amuser le weekend ! Nous arrivons malheureusement trop tard dans le cimetière d’Aoyama (non éclairé), autour duquel règne une atmosphère peu sécurisante due à la présence de SDF et de conducteurs de taxis alcoolisés. Puis, nous perdons et  retrouvons notre chemin en suivant la lumière de la Mori tower, haute de 238 mètres (soit 54 étages) et complètement éclairée, et de la Roppongi hills. Un petit tour à la Asahi TV station devant laquelle attendent des centaines de jeunes Japonaises (la sortie d’une star peut-être). Et nous suivons désormais le faisceau de lumière de la tour de Tokyo, inspirée de la tour Eiffel. Mais arrivés en bas nous ne faisons qu’un succinct passage (trop de restaurants dans ce lieu). Quelques courses au supermarché, sans vraiment savoir ce que nous achetons et nous rentrons dîner à l’appartement. Ce sera donc brochettes au goûts multiples (oeuf, pomme de terre, poisson…), salade classique et de poulpe… Décidément la nourriture japonaise est très particulière !

Jour 4 :

Aujourd’hui, dimanche, nous allons profiter de la journée comme les Tokyoïtes. Direction le quartier de Shibuya, à l’ouest de la ville. Une photo du mythique chien Hachiko situé devant la station de métro et nous empruntons le plus grand carrefour du monde. Nous nous engouffrons dans l’immeuble en face, le Q front, où nous nous posons au Starbucks (très à la mode au Japon aussi) admirer le va-et-vient sur ces immenses passages piétons : impressionnant !  Immersion totale dans le quartier, via le center gai, rue piétonne bordée de magasins de tous styles ! Nous grimpons ensuite dans les ruelles d’Udagawacho et entrons dans les boutiques au gré de nos envies et des recommandations des guides (Tokyu Hands – sorte de BHV local, Humax building au style très particulier et à la boutique Disney accolée très fournie, tour 109 remplie de vêtements sur plusieurs étages où les vendeuses, comme dans les rues accostent le client…). Ça grouille et ça crie dans tous les sens ! Arrivés au  parc Yoyogi, où une petite foire locale – Earth Day Market – se tient (stands de nourritures, costumes traditionnels…), nous revenons sur nos pas et rejoignons le quartier des love hôtels, Dogenzaka, aux styles très particuliers : façade rose, château, noms plus ou moins évocateurs – Casanova….

Puis, nous reprenons le métro pour rejoindre Harajuku et empruntons la ruelle face à la gare, Takeshita dori, bordée de petites boutiques de vêtements aux styles détonnants (du gothique – noir – au sweaty – chatons dessinés, couleurs vives….). Que de monde dans ce passage qui ressemble à Carnaby street (à Londres), aux couleurs arc-en-ciel. Beaucoup de lolitas romantiques mais malheureusement très peu de cosplays ! Emportés par la foule, nous manquons l’entrée du magasin Happy Hearts et par la même occasion notre photo dans les purikuras (photomatons aux décors insolites).

Cap sur Harajuku gyoza lou, restaurant de gyozas réputé, dont la queue devant le restaurant, nous coupera l’appétit ! Nous partons ensuite nous perdre chez Kiddyland, royaume du jouet sur 4 étages puis entrons chez Condomia, réservé aux adultes, comme son nom l’indique !

Pause spirituelle au sanctuaire Togo Jinja où nous avons la chance d’assister à la sortie de cérémonie de mariés en costumes traditionnels ! Ravissant !

Après une pause gourmande, chez Marion Crêpes, nous repartons crêpe en main ou plutôt glace en main (ou les deux à la fois) vers le parc Yoyogi et son sanctuaire Meiji Jingu, malheureusement en restauration actuellement. Grosse déception pour ce temple qui semble être un des plus jolis de Tokyo.

Nous reprenons, de nouveau, le métro et rejoignons le quartier de Shinjuku pour grimper au 45ème étage du Tokyo Metropolitan Government, admirer la vue (gratuite) à 360° sur la ville au coucher du soleil. Sublime ! Mais ciel toujours trop voilé (ou pollué ?) pour admirer le mont Fuji ; dommage.

Nous revenons ensuite sur nos pas, traversons la plus grande gare du monde, et ses kilomètres de couloirs, Shinjuku station, et arrivons dans les quartiers de la nuit, fortement éclairés par les panneaux publicitaires des buildings. Un petit tour chez Don Quijote où les rangées d’étagères sont remplies de bonbons et de déguisements à l’approche (enfin dans plus d’un mois) d’Halloween ! Via le quartier de Kabuki-cho, sorte de Pigalle local (enfin en moins criard et plus discret), nous arrivons au temple Hanazono, aux couleurs rouges et blanches. Pas d’antiquités comme lu sur internet. Puis déambulons dans les quelques ruelles très étroites du Golden-Gai : micro bars à gogo. A voir !

En revenant sur nos pas, nous entrons dans l’Humax, building dédié aux jeux : machines à sous, jeux vidéos, pinces…. où nos oreilles et notre nez en prennent un coup. Dans cette ville où il est quasiment interdit de fumer partout et où le silence est d’or (lié à l’éducation et aux modes de vie très solitaires des Nippons), nous ne sommes plus habitués à tout cela !

De retour dans le quartier d’Harajuku pour tenter une seconde fois d’aller déguster quelques gyozas mais malheureusement la queue est encore plus longue que ce midi. Nous finirons donc chez le voisin, Kohlen, où nous mangerons un bon torobuta char sin don (bol de riz au porc) avant de rentrer nous coucher.

Jour 5 :

Pas de grasse matinée ce matin car il ne faut pas louper le shinkansen, TGV japonais. Direction donc la gare de Tokyo. Avec notre valise, c’est un peu compliqué en ce lundi matin aux heures de pointe ; peu d’ascenseur et des escalators discontinus !

Arrivés sur le quai, nous découvrons avec effroi que le train que nous avions prévu de prendre est uniquement sur réservation (contrairement à tout ce que nous avons pu lire dans les guides et sur les forums de voyages). Heureusement que nous avons pris de l’avance et qu’il reste de la place !

Le train arrive une dizaine de minutes avant son horaire de départ prévu, les passagers descendent, des petites mains se placent devant les portes pour récolter leurs déchets puis entrent nettoyer le wagon en 5 minutes chrono. Nous avons ensuite 3 minutes pour monter et nous installer et le train part, à l’heure ! Durant la phase de nettoyage, les sièges pivotent pour toujours être dans le sens de la marche !

Direction Kanazawa donc à 300 kilomètres de Tokyo que nous rejoignons en 2h30.

Arrivés à la gare, en attendant notre hôte, nous passons réserver nos billets de train pour après-demain ainsi qu’à l’office de tourisme où une brochure complète et un guide en français nous sont remis (ne manquez donc pas de vous y arrêter).

Akinobu, notre hôte, nous rejoint à l’heure convenue sous la porte en bois représentant un petit tambourin autour de la gare routière, et nous emmène à notre prochaine location en passant par les principaux points d’intérêt de la ville, histoire que nous nous repérions plus facilement.

Les bagages déposés, nous partons à la recherche d’un endroit pour déjeuner. Compte-tenu du beau temps, nous achetons quelques mets typiques au magasin Lawson et pique-niquons dans le parc commémoratif du quatrième lycée d’Ishikawa (sur des bancs, ce qui n’est pas fréquent au Japon ! ). Nous goûtons ainsi des beignets de pomme de terre et de poulet / fromage, des ehomakis aux haricots et au crabe-thon-mayonnaise, des pois verts et un dessert indescriptible. Attaqués en plein repas par un aigle, nous ne finirons pas seuls le repas !

Après un bref arrêt au temple Ishiura Shrine (où pour la première fois nous sommes invités à entrer dans la salle de prière et nous faisons prendre en photo par une employée), cap sur le jardin Kenrokuen, véritable havre de paix ! Classé parmi les 3 plus beaux jardins du Japon, c’est une très agréable promenade au milieu de dégradés de verts que les ouvriers du parc entretiennent minutieusement (feuilles des arbres et aiguilles de pins ramassés, branches soutenues par des poteaux en bois et végétation taillée avec style pour leur donner une forme de bonsaï). A chaque saison, le jardin doit offrir un nouveau visage : recouvert de neige et avec de grandes cordes protégeant les arbres en hiver, fleuri au printemps et jauni en automne. Maison de thé Shiguretei fermée pour travaux malheureusement.

Nous sortons par la porte de Sakuragaoka et entrons dans le parc du château de Kanazawa par la porte Ishikasamon, seul vestige « historique » (ne datant pas de la construction – en 1580 – mais reconstruit après l’incendie de 1759, contrairement aux restes du château qui date de 2001!). Nous sommes surpris par la blancheur du bâtiment – murs blancs et toitures grises en plomb – et par les lourdes portes en bois. Jolies couleurs au soleil couchant.

En redescendant, nous nous arrêtons au temple Oyama reconnaissable par ses vitraux lumineux de toutes les couleurs sur sa porte. Petite balade dans le quartier des samouraïs, Naga-machi buke yashiki, faiblement éclairé en cette fin d’après-midi (mais nous y reviendrons en plein jour). Nous notons tout de même les hautes portes en bois des propriétés, telles des enceintes de château fort, protégeant les maisons.

Après une première vision décevante – nous ne nous attendions pas à une ville aussi construite – nous avons découvert une ville typique à l’histoire riche (patrimoine sauvegardé par l’absence de conflits militaires dans cette région et de catastrophes naturelles) nous permettant une vraie coupure après les quelques jours de frénésie de Tokyo.

Jour 6 :

Nuit courte (encore et toujours ! Et pourtant nous avons changé de décors puisque nous dormons désormais sur des futons dans une petite rue calme. Après le jardin de Kenrokuen et le château de Kanazawa hier, nous poursuivons ce matin, sous le soleil, la visite de la ville par le quartier des temples, Teramachi, situé à une dizaine de minutes à pied de notre location. En grimpant sur la colline, au dessus du fleuve Saigawa, nous jouissons d’une belle vue sur la ville. Dans la tera-machi dori avenue, les temples se comptent par dizaines ! Certains sont accolés à des écoles, d’autres à des cimetières, certains sont en bois brut, d’autres peints…. et il est possible d’entrer dans toutes les cours. Malheureusement, beaucoup sont fermés mais nous pouvons souvent en voir l’intérieur par une petite ouverture. Peu de panneaux explicatifs, ni nominatifs et quasiment jamais en alphabet romain. Difficile de savoir ce que nous avons vu !

Puis, nous découvrons Nishi Chaya, comme une sorte d’avant goût de notre visite de Higashi Chaya, petite rue bordée de maisons traditionnelles en bois ; très joli !

Nous retraversons ensuite le fleuve Saigawa, et nous nous enfonçons dans le quartier des samouraïs, Naga-machi buke yashiki, que nous visitons ce matin avec plus de luminosité qu’hier mais aussi beaucoup plus de touristes ! Nous découvrons au détour des ruelles de petites boutiques présentant l’artisanat local (bijoux en or, poterie, porcelaine, laque…), très raffiné (un plaisir pour les yeux). Et nous arrêtons acheter une part d’omelette en chemin (merci google translate pour ton aide, sans quoi nous n’aurions jamais pu manger chaud!).

En repassant ensuite par le sanctuaire Oyama, puis le temple Ozaki, nous rejoignons le marché Omi-cho composé de plusieurs centaines d’échoppes. Beaucoup de légumes, condiments, mets secs nous sont inconnus et nous en profitons donc pour en tester quelques-uns, sans vraiment savoir à quoi nous attendre en les mettant en bouche – gâteaux secs sucrés et salés (aux noms inconnus), galettes de pomme de terre et poulpe, brochettes de maquereaux, de poulpe, crevettes sèches…. Une fois encore, la barrière de la langue est un véritable handicap (ainsi que l’absence d’écriteau en alphabet romain).

Revigorés, nous partons à la boutique de bonbons de riz, Tawaraya, située au dessus du fleuve Asanogawa. Malheureusement pour nous, il n’est ni possible de voir la fabrication, ni de goûter aux bonbons (à l’exception du jiro-ame, sorte de miel local). Puis, nous découvrons le quartier de Higashi Chaya, ou quartier des geishas, aux maisons en bois, transformées en boutiques et salons de thé. A voir impérativement en journée et en fin d’après-midi quand les touristes désertent les lieux et que le soleil patine les laques ! Très typique du Japon traditionnel, tel que l’on peut se l’imaginer !

Nous prenons ensuite un peu de hauteur en grimpant sur le mont Utatsuyama, par le chemin des sanctuaires (Toyokuni-jinja, Utatsu-jinja, Atago-jinja…). Très beau panorama sur la ville, et notamment sur le château de Kanazawa, malheureusement à contre jour (prévoyez donc plutôt d’y aller le matin) et envahis par les moustiques. En redescendant, nous nous arrêtons déguster un thé vert glacé accompagné de pâtisseries locales (tea chiffon cake) avant de retraverser toute la ville à pied et d’aller dîner chez Ippei sushis (petit restaurant d’une dizaine de places au comptoir) où nous dégustons de très bons sushis (fraîcheur au rendez-vous) accompagné de saké chaud. Un régal (même si encore une fois la communication n’a pas été aisée).


Kanazawa restera donc pour nous une ville très agréable tant culturellement que gustativement que nous vous recommandons fortement de visiter lors de votre séjour au Japon !

Jour 7 :

En train, via le hida view, nous mettons le cap sur Takayama, petite ville des alpes japonaises. Durant le trajet, nous ne manquons pas d’admirer les vues depuis les grandes baies vitrées et la cabine du conducteur (avantage d’être au premier rang : vision à 180° sans aucun effort). Nous traversons des petits villages où les femmes s’occupent de leur potager (toujours vêtues de chapeau pour se protéger du soleil), des rivières où les hommes pêchent à la mouche et des forêts à perte de vue. Quelques sensations au passage des ponts (pas de barrière protectrice le long et une certaine hauteur). A faire impérativement !!

Arrivés à la gare de Takayama, nous achetons rapidement nos billets de train pour demain et partons déposer notre bagage à notre prochain logement. Allégés, nous commençons la visite de la ville par les quais de la rivière Miyagawa à la recherche du marché de Miyagawa, malheureusement déjà terminé (étales rangées à notre arrivée). Puis, poursuivons par les anciennes demeures privées et les maisons traditionnelles Kusakabe, Yoshijima et Miyaji, avant de grimper au sanctuaire Sakurayama Hachimangu. En redescendant, nous nous arrêtons à Yume Kojo Hida où des écoliers préparent des biscuits de riz dans des petits fours (pas d’explication possible en anglais). En longeant la rivière, nous rejoignons le sanctuaire Takayama bestuin. Pause déjeuner (ravitaillement acheté à 7-Eleven : beignets de patates, de saucisse et porc caramélisé et épicé accompagnés de petits pois verts) le long de la rivière Miyagawa en regardant les locaux arracher les mauvaises herbes sur la berge en compagnie de hérons. Puis nous empruntons les rues commerçantes du quartier de Kaminomachi : boutiques de saké, de gastronomies locales (confitures…), de baguettes…. dans des petites maisons en bois noircies. Charmant !

Après recherche sur la noirceur de ces maisons, nous découvrons qu’à l’époque de leur construction, certains bois considérés comme nobles étaient interdits d’utilisation, ainsi en les recouvrant de teinture à base de jus de kaki, le bois devenait noir et non identifiable.

Via la résidence historique des gouverneurs (non visitée), nous allons au bain de pied public Hida Hanasato dont les odeurs de soufre émanent.

Surpris par la pluie, nous modifions notre programme (et supprimons les temples de Teramachi et les ruines du château Takayama-jo), et rejoignons le musée d’histoire et d’art de Takayama (gratuit) en passant par le temple Hida Kokubunji et sa pagode à 3 étages où Sarubobo (poupée amulette en forme de singe donnée par les grands-mères à leurs petits-enfants pour leur porter chance et qui faciliterait les accouchements) est omniprésent. Le petit musée met à l’honneur la culture de la ville et notamment ses matsuri d’automne (9 et 10 octobre) et de printemps (14 et 15 avril) au cours desquels défilent des chars décorés ; mais les explications en anglais sont sommaires. En rejoignant notre logement, nous faisons un petit arrêt au temple Sogenji, mystique, entouré de forêts et de tombes. Malheureusement, il pleut toujours, rendant l’exploration de la zone difficile.

Puis nous découvrons notre ryokan pour la nuit : notre “chambre” est une petite pièce avec des tatamis sur lesquels sont installés une table et des petites chaises à même le sol avec du thé et des pâtisseries locales, et donne sur un jardin japonais. On nous explique que nos futons feront installés pendant le dîner. En attendant, nous descendons découvrir les lieux et notamment les onsens (bains japonais). Grande première pour nous. Comme à Cologne, il va falloir oser se montrer nus et cette fois ci chacun de son côté (hommes et femmes séparés) ! Après avoir laissé nos affaires aux vestiaires, nous nous engouffrons dans la salle du bain. Autour du bain central, se trouvent huit tabourets, douchettes et miroirs sur lesquels il convient de s’asseoir et de se laver minutieusement de la tête aux pieds avant de pouvoir accéder aux bains ! A l’extérieur, un second bain, encore plus chaud, nous attend avec une petite odeur de souffre. Après cette petite pause détente (dur dur de tenir plus d’une dizaine de minutes compte-tenu de la chaleur des bains), nous remontons dîner. Beaucoup de familles ayant déjà dîné à 19h, nous sommes seuls dans la pièce avec un autre couple. Sur la table basse, nous attend un plateau avec quelques plats. A peine assis, on nous en apporte d’autres… Rapidement, la table se remplit et nous ne savons pas par quoi commencer ! Alors, nous goûtons tout ! Un régal (et pourtant, nous – enfin surtout moi – avions beaucoup d’appréhension, aimant la cuisine japonaise européanisée !). 10 plats tous plus bons les uns que les autres : sashimis, omelette soufflée avec soupe d’oignons et asperges, beignets de crevette, boeuf de hida avec omelette et légumes, soupe de nouilles (bicolores), tempuras, saumon cuit froid, légumes inconnus, algues avec crabe, patates douces avec champignons recouvert de blés colorés et “sauce” au wasabi et pour finir crème dessert aux fruits.

A faire impérativement lors d’un séjour au Japon !

Après cette expérience culinaire réussie, nous nous accordons une seconde pause aux onsens (et cette fois ci nous sommes seuls !).

Jour 8 :

Lever aux aurores ce matin car nous voulons profiter du petit-déjeuner local puis d’un dernier bain japonais avant de quitter la région de Hida pour Kyoto.

Plein d’appréhension car le salé au petit-déjeuner (et encore plus le poisson) ce n’est vraiment pas notre truc ! Déjà en Islande, j’avais eu beaucoup de mal avec le jambon alors le poisson… Vêtis de notre yakata, nous nous installons à table. Comme hier, une multitude de plats recouvre la table : oeuf mollet dans du bouillon, omelette et pois verts, soupe miso, salade maïs/tomates/chou(?)/jambon, sashimi, petits légumes (dont haricots rouges et cornichons) et un croissant (surement la chose la moins bonne de la table); le tout accompagné de riz, d’une petite bouteille de lait sucré (?) et de thé vert. Encore une fois, un délice !

Petit moment de relaxation aux onsens et nous prenons la navette qui nous dépose à la gare de Takayama. Le hida view part à l’heure (comme à son habitude) malgré le nombre de touristes sur le quai. Et c’est parti pour 2h45 dans les montagnes japonaises. Depuis nos places, nous admirons les rivières qui coulent à flot (depuis hier, il pleut s’en discontinuer), le bois des forêts coupé le long des voies laissé à l’abandon, la paille de riz qui sèche sur des fils tels des étendoirs (très jaune flashy au milieu de tout ce vert), les châtaigniers bien garnis, les bâtiments industriels et les barrages au milieu de nulle part et le brouillard persistant qui nous empêche de voir les sommets des montagnes. Bref arrêt à Giro, qui ressemble à une ville suisse avec ses immeubles en bois, son golf…

Un changement à Nagoya et nous poursuivons notre route en shinkansen. Arrivés à Kyoto, après quelques courses pour déjeuner, nous déposons nos bagages à la location et nous partons explorer la ville.

Direction le nord ouest de Kyoto en vélo ! Nous visitons en premier lieu le temple Ryoan-ji, ses jardins (sec – un rectangle de graviers ratissés quotidiennement et 15 rochers jamais perceptibles d’un coup d’oeil, et humide – de mousse) et sa fontaine (ressemblant à une pièce de monnaie sur laquelle est gravée la sentence “j’apprends seulement pour être heureux”) accompagné de nombreux écoliers. Des petites mains s’affèrent dans le parc pour gratter les mousses disgracieuses.

Puis, nous accélérons la cadence et fonçons au temple Kinkakuji, connu pour son pavillon d’or. Nous arrivons juste à temps (fermeture à 17h, visite jusqu’à 17h15)… Tour rapide des lieux au soleil couchant. Sublime temple se reflétant dans les eaux d’un étang. A faire impérativement (mais sans presser le pas !!). Déjà l’obscurité arrive…

En vélo, nous rejoignons le monastère de Daitoku-ji, havre de paix et de calme au milieu de la jungle de Kotyo. Compte-tenu de l’heure, il n’est malheureusement plus possible de le visiter mais le lieu ombragé et comptant une vingtaine de temples est apaisant, surtout en l’absence de touristes (autour de nous se trouvent seulement quelques Japonais venus prier). Puis dans l’obscurité, nous rejoignons notre Airbnb, à coup de pédales. Bref arrêt ravitaillement à la galerie Teramachi dans un grand supermarché (non retrouvé lors de notre seconde venue).

Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de visiter les temples Ninna-ji, Kozan-ji, Myoshin-ji, ni le sanctuaire Kitano Tenmangu.

Première expérience de découverte d’une ville japonaise à vélo surprenante entre le fait de rouler à gauche et l’absence totale de règle.

Jour 9 :

En vélo pour la découverte du quartier de Gion ! Après avoir garé nos vélos (à laisser derrière les WC situés à l’est du site, avant le cimetière si vous venez de la première rue commerçante et ne souhaitez pas payer le parking), nous attaquons la visite du temple de Kiyomizu-dera (qui signifie eau pure). Malheureusement, il y a beaucoup de monde (et notamment d’écoliers) et le temple est en restauration (un de plus – très grosse déception). La porte d’entrée (Nio Mon) et la pagode à trois étages (Koyasu-no-to) sur les hauteurs – d’où la vue sur Kyoto en contrebas et le temple (normalement) est très jolie – sont oranges et contrastent avec le temple en bois marron et la verdure de la colline. Le mode de construction du temple, sur pilotis, est très surprenant.

A travers les petites rues du quartier de Gion, nous rejoignons, un peu avec difficulté avec nos vélos sans vitesse, les côtes et les escaliers, le temple de Kodaiji (non visité) où un mariage vient d’être célébré, en passant par la pagode Yosaka. Puis, nous nous enfonçons dans le parc Maruyama et nous arrêtons au temple Chion-in (en travaux actuellement – porte et sanctuaire principal en bois immenses où un moine est en train de prier) et au temple Shoren-in (non visité).

Pause déjeuner (achats au Lawson du coin, pour changer) devant le temple Yasaka-jinjaShrine (reconnaissable à sa porte et ses temples de couleur orange – en l’honneur des divinités contre les maladies) puis nous reprenons nos vélos et longeons le parc Okazaki et son zoo.

Arrivés au monastère Nanzenji (jolis temples dans un cadre bucolique et aqueduc), nous empruntons le chemin des philosophes (ou Tetsugakuno-michi) : petite promenade qu’il est possible de faire à pied ou à vélo et qui serpente entre les temples (Eikando, Reikanji, Honen-in….), quelques cafés et la rivière.

Celui-ci nous emmène jusqu’au temple Ginkakuji, pendant du temple Kinkakuji sans les feuilles d’or.

Puis, nous grimpons (sans les vélos) vers le mont Daimonji Yama : très belle vue sur toutes la ville (après 35 minutes de marche dans la forêt) ; à faire (de préférence le matin pour les photos et le soir pour le soleil couchant). En redescendant, pose photos du temple Heian-jinguShrine (reproduction du palais impérial) de couleur rouge, malheureusement non visitable pour cause de tournage.

Via le théâtre de Kyoto, nous rejoignons le “quartier” de Pontocho : ruelle très étroite aux maisons en bois regroupant des restaurants ; charmant. En rentrant, nous passons par les quais de la rivière Kamo, perpendiculaire à la rue Pontocho sur lesquels donnent les terrasse des restaurants sur pilotis, et rejoignons notre location en nous aidant de la tour de Kyoto allumée pour nous indiquer la direction.

Jour 10 :

Direction le sud-est de Kyoto à vélo. Nous commençons par la visite du temple Tofukuji situé dans le Fushimi-ku au pied d’une petite colline remplie de temples. Nous accédons à l’enceinte des temples par un petit pont en bois. Arrivés à l’intérieur, nous sommes surpris par la beauté du site : nombreux petits sanctuaires en bois entourés de végétation (jardin sec et sanctuaire principal non visités). En ressortant, nous assistons à une petite fête dans l’école située en face du temple. Selon les niveaux, les petits écoliers portent des casquettes de couleurs différentes et sont très respectueux envers leurs professeurs (saluts…). Nous sommes surpris par l’attitude des parents (tous avec leur caméscope ou leur portable en train de mitrailler leur bambin).

Nous continuons de pédaler et arrivons au sanctuaire Fushimi-Inari. Renards (kitsune) et torii couleurs vermicelles à gogo. Bain de foule au départ mais plus nous grimpons, plus la foule s’amenuise (et heureusement !). Avant d’arriver au sommet du mont Inari (233 mètres), belles vues sur la ville. Près de 2 heures de balade dans la forêt au milieu de petits cimetières, sanctuaires, magasins-restaurants… en passant sous les milliers de torii. Apaisant.

Nous déposons les vélos à la location (heureusement car le mien venait de crever !) et mettons le cap sur l’ouest de la ville, en train, pour visiter le quartier d’Arashiyama. Beaucoup de monde dans la ruelle principale en ce samedi après-midi. A pied (en 15 minutes environ depuis la gare JR Saga-Arashiyama), nous rejoignons la rivière Oi d’un côté du pont Togetsukyo et Katsura de l’autre – particularité du site, la rivière change de nom sous le pont – et pique-niquons (salade de nouilles et daifuku) sur la rive en admirant les Kyotoïtes sur leur barque. Puis, nous grimpons dans le parc Iwatayama à la rencontre des singes (en semi liberté, possibilité de les frôler et les nourrir). Du haut de la montagne, très belle vue sur Kyoto, cette fois ci depuis l’ouest !! En redescendant, nous nous arrêtons dans les boutiques de la rue principale, acheter quelques souvenirs et goûter quelques épices, boissons et gâteaux japonais. Puis, nous partons explorer la forêt de bambous (un peu trop aménagée à notre goût).

En revenant au centre-ville, nous nous arrêtons à la station de Kyoto, prendre quelques renseignements pour notre expédition du lendemain (pèlerinage au mont Koya) puis explorons la gare. A la recherche d’un restaurant, nous grimpons jusqu’au 12ème étage d’où le rooftop offre une belle vue sur la tour de Kyoto. Gare ultra-moderne (escaliers éclairés, baies vitrées, architecture travaillée…). Et dînons finalement au 2ème sous-sol chez 551 Horai (bun – brioche farcie – au porc délicieux !).

Jour 11 :

Après avoir déposé notre valise au service de bagagerie de la gare de Kyoto (700 yens par jour ou casiers à disposition – 300 à 700 yens selon la taille du bagage), nous partons visiter le château de Nijo, construit il y a plus de 400 ans et classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Après avoir franchi l’enceinte fortifiée, nous restons ébaubis devant la porte Kara-mon, sublimement décorée (gravures de tigre…). Puis, nous entrons (déchaussés) dans le Palais Ninomaru dont les peintures reproduites sur les cloisons (sakura, tigres et léopards, aigles, canards…) sont exceptionnelles et que nous visitons aux sons de nos pas ! Contrairement à ce qui est noté dans les guides, le fait que le sol couine (tel le chant du rossignol) n’est pas fait pour prévenir la présence d’ennemis mais dû aux matériaux utilisés. Nous poursuivons ensuite la visite par les jardins Ninomaru, Honmaru (et son palais non visitable) et Seiry-en où nous avons, de nouveau, la chance d’apercevoir la fin d’une cérémonie de mariage en costumes traditionnels. Pas de répit pour les employés qui travaillent également à l’entretien des jardins en ce dimanche. Avant de quitter les lieux, nous faisons une halte au micro musée qui présente une peinture sur cloison originale (celle actuellement exposée représente un paon dans un espace verdoyant – aiguilles de pin très finement peintes).

Puis, nous revenons sur nos pas, achetons rapidement de quoi nous sustenter chez 551 Horai et grimpons à bord du train, pour notre périple au mont Koya.
Plus de 3h30 plus tard et après quelques changements (3 trains, 1 téléphérique et 1 bus – durant le trajet nous croisons quelques biches sur le bas côté), nous arrivons au temple Shojoshin-in où nous allons passer la nuit. Avant le dîner, servi à 17h30, nous partons explorer le cimetière Okunoin où nous sommes saisis par l’atmosphère mystique et spirituelle qui y règne. Plus de 200 000 tombes, entourés de cèdres de plusieurs dizaines de mètres de haut, des lanternes et des représentations de Jizo, divinité des enfants et des voyageurs ; nous sommes subjugués par le lieu.

Nous rentrons dîner et, comme au ryokan, nous ne savons pas à quoi nous attendre : une dizaine de petites assiettes sont posées sur la table basse mais exclusivement des fruits et légumes, car ce soir, nous adoptons le régime des moines, à savoir un régime exclusivement végétarien.

Puis, nous repartons nous promener dans le cimetière Okunoin, à la nuit tombée, et tombons sur une cérémonie religieuse au temple des lanternes. Renseignements pris auprès des nombreux touristes croyants venus y assister, il s’agit d’une procession exceptionnelle dans la religion bouddhiste qui a lieu deux fois par an, Kechien Kajo. Après être sortis en file indienne en silence, deux moines ouvrant la file en traînant un bâton en métal sur le sol et le patriarche la fermant sous une énorme ombrelle, nous écoutons durant plus d’une heure, une vingtaine de moines réciter en chantonnant des prières, tantôt assis en ligne, tantôt debout en marchant en rond. Un moine nous montre le livre de prières. Des centaines de lanternes sont accrochées au plafond et autant de bougies en forme de lotus sont disposées dans le temple. Les moines ont revêtu une tenue de cérémonie aux couleurs orange, blanche et noire. Moment solennel et impressionnant.
Après cette pause religieuse, nous nous prélassons dans le onsen du temple avant d’aller nous coucher tôt car demain le réveil à 6h pour assister à la cérémonie religieuse risque d’être difficile !

Jour 12 :

Réveil matinal donc pour assister à la prière. Nous écoutons deux moines réciter leurs textes sacrés durant environ 45 minutes en chantonnant, sonnant la cloche et claquant des timbales. Après ce réveil spirituel, nous prenons notre petit-déjeuner (soupe miso, omelette, algues, riz…) puis profitons du fait qu’il pleuve pour repartir dans les bras de Morphée.

En bus, nous rejoignons ensuite le temple de Kongobu-ji (non visité mais très joli extérieurement, tout en bois brut). Puis, nous entrons dans l’enceinte du Danjo Garan composés de pagodes, temples, torii, pavillons et arbres sacrés (sous lesquels les croyants ramassent des épines de pins en souvenirs). Dans la pagode Konpin Daito, haute de 50 mètres et peinte en vermillon, nous sommes surpris par la beauté des peintures de Bodhiattvas sur les 16 piliers entourant les 4 bouddhas dorés. Compte-tenu des évènements (rites d’initiation au courant Shingon dans la religion bouddhiste durant les 3 jours de Kechien Kajo ouverts à tous mais nécessitant d’avoir “réservé” en versant une donation), il n’est malheureusement pas possible d’accéder à l’intérieur du Kondo.