JOUR 4 : Journée à Kamares
Après 50 minutes de traversée depuis Sérifos, nous arrivons au petit village de Kamares sur Sifnos. Une dizaine de loueurs de voitures sont présents dans la rue principale et proposent des locations entre 25 et 35 € par jour. Néanmoins, même à cette saison certains n’en ont plus de disponible. Quelques restaurants, des supérettes, des boulangeries, des hôtels… et des ateliers de poterie! Un petit tour rapide et en voiture!
Nous traversons la petite baie et laissons notre voiture au bout de la route pour rejoindre en 5 petites minutes à pied Aghia Ekaterini, qui accueille le voyageur à son arrivée en bateau. nous mangeons dans la crique voisine sous quelques gouttes.
Puis, nous montons ensuite en direction du nord. Vaches dans l’étable, ruches et dindons au milieu de la route. Et mines. En voiture, nous montons à Aghios SYMEONS (attention la côte est raide, le moteur gronde). La vue est sublime sur Kamares et Artemonias.
Puis, un deuxième arrêt à Prophitis Ilias Troulakiou. Deux chemins permettent d’y accéder, mais pas de parking devant le premier et seulement deux voitures peuvent stationner devant le départ du deuxième (en pleine saison, il est recommandé de se garer au village de Troulaki). 10-15 minutes de grimpette …. Vue époustouflante sur toute l’île malgré le temps couvert, Milos au loin et nous devinons également Sérifos sous les nuages noirs. Les différentes chapelles contiennent tables et chaises. Peuvent-elles servir de refuge ou est-ce uniquement utilisé lors des fêtes patronales ?
A Troulaki, nous nous arrêtons sous les oliviers à côté des ânes et visitons l’église d’Aghios Nikolaos. Une impression de village abandonné règne. Puis nous reprenons notre route jusqu’à Cheronissos où nous sommes surpris par la pluie. Dommage car le charmant village avec sa petite plage, quelques barques, une supérette, des tavernes et des gîtes est si paisible. Compte-tenu du temps (brouillard et pluie incessante), nous ne faisons pas le détour vers Aghios Georgios, la petite chapelle de la pointe nord. En revenant sur nos pas, nous visitons une petite poterie. Puis, nous traversons l’île pour rejoindre notre location en nous arrêtant dans quelques chapelles au noms inconnus (peut-être celle d’Aghios Eleftherios) qui surplombent la mer. Nous croisons des locaux qui s’en occupent ainsi que des champs voisins (tomates et raisins sur la table).
Nous traversons rapidement Apollonia et Artemonias et arrivons à notre gîte où nous sommes accueillis par la famille Tzaravas. Après avoir déposé nos affaires, nous partons à la recherche d’un supermarché pour acheter de quoi nous sustenter et nous réchauffer! Platys Gialos comporte deux supérettes mais celles-ci sont très peu garnies (pas de légume, ni viandes, ni yaourt…). Nous remontons jusqu’à Apollonia au plus grand « supermarché » de l’île mais peu de choix non plus et les prix sont élevés. Difficile de se nourrir sainement sur ces îles!
JOUR 5 : Profitis Ilias Kondou
Soleil et ciel gris au réveil. 20 degrés. Afin d’éviter quelques kilomètres de plus à pied, nous rejoignons le départ de la randonnée en voiture (au programme : découverte de la pointe sud ouest : http://www.cycladen.be/Platis%20Gialos-FikiadaFraFrame.htm). Plusieurs possibilités pour se garer : soit au bord de la route de la plage devant l’hôtel, soit en poursuivant la route vers Aghios Ionnis vers le camping et se garer à la jonction (ne pas aller vers le panneau parking) – attention cette route se prend un avant l’hôtel dans le lit de la rivière. Nous optons par commencer la randonnée par les terres pour revenir par la mer (côté droite), puisqu’il s’agit d’une boucle. Après 45 minutes de montée, nous arrivons à Profitis Ilias Kondou. Belle vue sur la baie de Platys Gialos. Le chemin se poursuit dans la garrigue. Une impression de quiétude règne. Nous entendons les cloches des chèvres tout autour de nous dans la montagne. Malheureusement, nous ne verrons pas les tours de Megalogiannis. Au détour du chemin la baie de Vathy s’offre à nous. Après plus de deux heures de marche, nous surplombons la baie de Fikiada et sa plage isolée. Vue sur Milos et Kythnos. Attention la descente est raide. Nous n’avons pas trouvé le chemin qui mène vers Aghios Georgios que nous nous contenterons d’admirer depuis la plage. Nous croisons « enfin » des randonneurs. Pose baignade et déjeuner dans un cadre paradisiaque, bien méritée. Mer transparente à 24 degrés d’après les Français rencontrés. Puis, à travers les champs d’oliviers nous nous dirigeons vers Moussia, une fermette abandonnée. Vitres cassées, bancs laissés, cadavres de chèvres… Étrange. Depuis le chemin côtier, nous admirons l’île de Kitriani et sa jolie chapelle. Puis nous arrivons dans la baie de Platys Gialos après 3h45 de marche.
Le soleil est au rendez-vous! Nous reprenons la voiture direction la plage étroite (un mètre environ entre la mer et les maisons). Nombreuses tavernes fermées à cette saison. Une petite douche et nous fonçons vers la pointe Nord pour admirer le coucher de soleil sur le port de Chéronissos. Puis nous grimpons (un kilomètre) au monastère d’Aghios Gerogios (beaucoup d’églises portent le même nom!!) . Vue sur Sérifos, Naxos et Paros au coucher de soleil.
JOUR 6 : ascension de Profitis Ilias
Après un petit-déjeuner préparé par Vazy, notre logeuse (composé d’omelette, pain, confiture, miel, jambon et fromage), nous partons pour Firogia, au sud d’Apollonia, d’où débutent les randonnées n°1A, 5, 6 et 6B. Au programme ce matin : l’ascension de Profitis Ilias. Nous avions hésité avec la randonnée n°6 mais compte-tenu du temps incertain (la météo prévoyait encore de la pluie) et d’une certaine paresse (la randonnée est estimée à 7h00 de marche), nous nous sommes rabattus sur la 6B – 1h30 d’après le guide Evasion, 1h50 d’après le balisage (partie de la randonnée n°19 de Cycladen). Finalement après une heure d’ascension et 400 mètres de dénivelé, nous atteignons le monastère de Profitis Ilias, la tête dans les nuages et avec quelques degrés de moins. Des toits du monastère, vues à 360° et notamment sur Apollonia et Artemonias, à couper le souffle.
Dommage que les nuages nous empêchent d’en profiter pleinement. Nous sommes au sommet de l’île (682m). Nous visitons le monastère et sa salle de réfectoire (table à disposition et café). Des dortoirs sont, a priori, également accessibles (mais non vus) – il est vrai que nous avons croisé des randonneurs dans le sens inverse, sac de couchage sous le bras lors que nous montions. Une toupie de béton est entreposée devant le site et le toit du bâtiment voisin qui porte l’inscription 20 septembre 2015. Nous pensons aux ouvriers qui ont transporté le matériel. La Chapelle de Profitis Eliseos, au bout du sentier, est également accessible et jolie. Une grosse dizaine de randonneurs croisés aujourd’hui! La descente se fait aisément par le même chemin très bien aménagé. Contrairement à hier, nous ne verrons pas les chèvres (a priori restées au bas de la colline dans leur bergerie), mais à la vue du nombre d’excréments le long du sentier, nous sommes ici dans leur terrain de jeu.
Nous regagnons notre voiture au milieu des figuiers et rejoignons la magnifique baie de Vathy pour une pause baignade. Eau calme, anse immense bordée de petites tavernes, le charme opère. À proximité de la grande plage devant le complexe hôtelier (Elies Resort Hôtel), nous déjeunons avec une vue magnifique : salade grecque, poulet au four accompagné d’une bière Mythos à l’ombre des arbres.
Après une petite balade dans la baie (église des taxiarques, petit port) et sur les hauteurs, nous repartons vers l’Acropole d’Aghios San Andreas, malheureusement fermé à notre arrivée (ouvert du lundi au dimanche de 8h30 à 15h) et terminons la journée dans la ville principale de l’île. Il convient de se garer dans le parking d’Apollonia derrière la poste de la pharmacie. Nous commençons par la remontée de la ruelle principale vers l’église (malheureusement fermée) puis revenons sur nos pas au milieu des bars, tavernes et bijouteries. Guidés par notre carte, nous déambulons dans les ruelles au milieu des maisons blanches et volets multicolores vers Artemonias, et grimpons dès que possible sur les toits pour admirer la vue.
En rentrant, nous nous arrêtons à la Tour Noire indiquée sur la route. Des ruines gisent au milieu d’un champ derrière une petite chapelle. Les chèvres montrent la garde. Trop tard par contre pour s’arrêter quelques kilomètres plus loin à la Tour Blanche, la nuit étant tombée.
JOUR 7 : Kato Petali – Kastro
Premier arrêt ce matin, la tour blanche sur les hauteurs de Platys Gialos (sur la route menant au monastère de Chrissopigi). garés sur le bord de la route, nous entrons dans la propriété en nous interrogeant (portail ouvert…). Nous passons au-dessus de la maison, et du petit sentier nous apercevons les ruines de la tour (sans grand intérêt à notre goût). Les pieds dans les hautes herbes, le sentier n’étant pas entretenu, nous rebroussons chemin.
Comme hier, nous nous garons sur le parking d’Apollonia et débutons sous le soleil la promenade nous menant à Kastro via Kata Petali. Équipés de notre carte Sifnos Trail (prise à l’office de tourisme de Kamares), du descriptif précis du très bon site Cycladen, et ayant lu et relu le blog De loin en large, nous voilà partis sur le chemin. Très vite nous rejoignons Kato Petali, son église (fermée) et son école (déserte) et déambulons dans les petites ruelles. Nous reprenons notre chemin et arriverons à la chapelle (malheureusement fermée), d’où la vue depuis le toit sur le village est très jolie.
En descendant nous croisons un berger et son troupeau de moutons. Bruyant et impressionnant. Quelques chapelles plus tard, c’est au tour d’un âne livreur de bonbonnes de gaz. Le chemin numéro 3 serpente autour des champs d’oliviers et des enclos d’ânes, vaches et chèvres.
Après la bifurcation sur le sentier numéro 1, le chemin devient malheureusement moins bien entretenu (hautes herbes à gogo ainsi que des petites bêtes – serpents… attention). Au tournant du chemin, nous apercevons Kastro, comme posée sur un rocher. Plus de deux heures après notre départ, et sous un soleil de plomb, nous arrivons à Kastro.
La baie de Seralia ne nous convaincra pas de nous baigner (galets, trop étroite et impression de saleté). Nous grimpons les dernières marches… aie aie aie les cuisses, et déambulons dans le village à la recherche d’un coin d’ombre pour déjeuner.
Quelques achats à la boulangerie puis pause pique-nique. Requinqués, nous explorons la petite ville dont nous tombons sous le charme. Musée archéologique (2€) non fait. Ruines. Du chemin de ronde, très belle vue sur la chapelle d’Eftamartiros (des septs martyrs) et l’île de Milos.
Adoptés par un chaton, nous reprenons notre route vers le monastère de Panagia Poulati (peint en lilas). Fermé tout comme l’église voisine de Sotiras Maina. Nous empruntons l’escalier raide le long de la rivière et débouchons sur la crique de Dialiskari. Eau transparente, rochers… nous sommes seuls au paradis. Rafraichis, nous entamons la remontée sans encombre vers Artemonas au milieu des potagers. Puis, curieux, nous reprenons notre voiture et prenons la route vers Kastro. Boutique de pâtisseries (confiture, vin…) et poteries le long de la route. Joli mais absolument pas comparable à notre randonnée. 2h sur le papier mais 6h si l’on souhaite profiter de tous les plaisirs que nous offre la balade. Pas un randonneur croisé sur ce sentier…
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au monastère de Panagia Vrissis, malheureusement fermé malgré les horaires (ouvert de 10h à 12h et de 18h à 20h sur le papier) puis à celui de Panagia to Vouno (11h-13h) qui offre une belle vue sur la baie de Platys Gialos.
JOUR 8 : Faros
Temps couvert au lever. Nous fonçons vers le monastère de Panagia Vrissis, en espérant aujourd’hui être chanceux. Ouf, les portes sont ouvertes mais malheureusement ni l’église que nous nous contenterons d’admirer derrière les vitres, ni la petite exposition à l’étage.Fleuri et égayé par ses portes et fenêtres bleus, le monastère nous charme. Sur le côté, les habits du moine sèchent.
Nous revenons sur nos pas pour visiter le monastère de Panagia to Vouno où nous avions également trouvé porte close hier. Ouvert. Cette fois-ci, les lieux sont habillés de blanc et de rouille. L’église que nous visiterons surveillés par l’intendant (ne parlant que très peu anglais malheureusement) n’est pas en très bon état. Nous sommes de nouveau, adoptés par des chatons.
Sous la pluie, nous modifions notre programme et partons vers l’Acropole d’Aghios Andreas. Après 20 minutes de montée par le chemin balisé, nous atteignons l’église d’Aghios Andreas qui offre une très belle vue sur Apollonia et Artemonias. Le site archéologique et son musée sont désormais payants (2 €) mais l’entrée à côté de l’église n’est pas surveillée et ouverte. Des ruines de ville antique et quelques explications, mais il faut surtout beaucoup d’imagination!
La pluie s’étant arrêtée, nous reprenons notre route vers la pointe sud-est. Après un bref arrêt à Fasolou, qui manque de charme à notre goût, nous nous arrêtons déjeuner à Faros chez To Limanaki. Nous choisissons directement dans le frigo du restaurant notre poisson. Ce sera poulpe pour changer! Bon, frais mais un goût de trop peu. Cadre paisible le long du port. À pied, nous rejoignons en 30 minutes le monastère de Chrissopigi en passant par la chapelle d’Aghios Charalambos et la plage d’Apokofto.
Coup de chance l’église du monastère est ouverte car un baptême s’y prépare. Malheureusement elle n’est pas en bon état. Le soleil étant enfin au rendez-vous, nous nous baignons depuis les rochers du monastère dans les eaux transparentes. Retour par le même chemin. La taverne de la plage voisine se prépare à accueillir les invités du baptême. Plus de 100 couverts y sont dressés. En voiture, nous retournons à Chrissopigi voir les bons points de vue qu’offre la route. Pour terminer la journée et notre séjour sur l’île de Sifnos, nous marchons jusqu’à l’église d’Aghios Georgios qui surplombe la marina de Platys Gialos et admirons le coucher du soleil.
Nos impressions :
– A cette saison il est possible de s’arrêter prendre des photos le long de la route (appréciable),
– Les conducteurs à moto ne portent jamais de casque.
– Nombreux bus croisés (très bonne desserte et passage fréquent).
– Les locaux klaxonnent à tout va pour dire bonjour.
– Beaucoup de fils électriques ; dommage pour les vues et les photos.