JOUR 7 : Direction Majorque
Premières impressions en voyant Majorque : c’est vallonné, construit et ça grouille de monde ! Ça nous change de Minorque ! A pied, nous rejoignons le centre de Port d’Alcudia, en passant par l’Office de tourisme et grimpons dans le bus en direction de Palma. Après 25 minutes de bus, nous descendons à Inca où après avoir traversé la ville (marché ultra touristique), nous prenons le train pour Binisalem, notre prochaine location nous y attendant. Bagages déposés et restaurés, nous prenons le train pour Palma – gare centrale, puis le bus numéro 1 pour l’aéroport, pour récupérer notre véhicule. Quelques aller-retour au comptoir Europcar pour signaler les problèmes non notés, puis direction le sud pour un bain bien mérité. Nous jetons notre dévolu sur la grande plage d’Es Trenc, derrière les salines mais nous sommes déçus par les rangés de parasols à notre arrivée (malgré le beau sable blanc). Et parking à 4€.
JOUR 8 : Pollença – Formentor – Cala Figuera
Le petit déjeuner avalé, nous filons vers le nord de l’île. Premier village visité : Pollença. Face aux jardins Joan Mach, se situe le couvent de San Domingo (dans lequel se trouve l’office de tourisme -plan de la ville remis mais aucune information donnée et l’accès au cloître (qui accueille un festival et le musée de la ville – gratuit mais non visité). L’église voisine del Roser abrite des expositions d’art moderne. Nous promenons dans les ruelles de la ville, en passant par l’église Mare de Dei dels Angels sur la place Major (entrée contre donation – église très sombre), et grimpons à l’Oratoire du Calvaire (belle vue sur la ville et la pointe Nord – Alcudia…). En repartant, nous arrêterons au pont roman puis filons vers Cala de Sant Vincenç (belles plages mais blindées et côte trop construite) : pas à notre goût ! Nous poursuivons vers le cap de Formentor et admirons la vue du Mirador del Colomer – impressionnant ! Du parking blindé part une route vers la tour de guet (Atalaia d’Albercutx) : très belles vues à 360° sur le cap et la plage de Formentor, les baies de Pollença et d’Alcudia et la serra de Tramuntana. À faire impérativement (pas trop touristique). En redescendant, nous prenons la direction du Cap (et non des plage de Formentor – parking 9 €) et après quelques kilomètres, nous nous garons sur le parking gratuit. Nous pique-niquons dans la pinède puis descendons (20 minutes à pied) vers la plage Cala Figuera – chemin abrupte creusé par les pluies. Plage de galets mais possibilité de poser sa serviette à même la roche; eau transparente : un petit coin de paradis! Attention toutefois aux méduses et aux oursins (et aux bateaux) pendant la baignade ! Les chèvres sauvages viennent vous lécher les pieds pendant que nous nous prélasser sur les rochers en admirant le paysage. Mais nombreux déchets dans l’eau… A partir de 17h, les lieux deviennent plus calmes et les bateaux de touristes repartent. Remontée en 15 minutes par le chemin plus abrupte. En allant vers le cap de Formentor, nombreux points de vue et notamment une vue dégagée jusqu’à Minorque depuis le phare. En revenant sur nos pas, nous nous arrêtons à la grande plage de Formentor : sable blanc et parasols, puis nous dînons face à la mer à Port de Pollença.
JOUR 9 : Alcudia – Mirador de la Vittoria
Nous commençons la journée par la visite de la ville d’Alcudia. Nous verrons la voiture sur un parking gratuit et entrons par la porte de Majorque. Nous longeons les remparts, visitons l’église Saint Jaume et son musée paroissial (1€) et récupérerons un plan détaillé (ville et région) à l’Office de tourisme. Nous sillonnons les ruelles étroites et admirons les demeures historiques puis grimpons sur le chemin de ronde de la muraille.
Après quelques courses, nous mettons le cap sur Bonnaire et ses plages de roches brunes (celle de S’Illot au pied du restaurant du même nom est plus jolie que les précédentes). Puis direction le cap des Pinar et le mirador de la Vittoria : vue sur la baie de Pollença et le cap de Formentor. De nombreux sentiers de randonnée pédestre partent de cet endroit. La chapelle attend un mariage. En redescendant, nous empruntons la route sur la droite, vers la zone militaire, puis nous garons pour terminer les 250 derniers mètres à pied. L’entrée de la zone militaire est impressionnante (portail creusé dans la roche). Ne vous approchez pas trop près sinon le téléphone saura vous rappeler à l’ordre ! Les vues plus dégagées sont encore plus belles de la route que de l’Ermita, et à part quelques cyclistes, nous sommes seuls ! Changement de programme : nous n’irons finalement pas à la plage del Coll Baix (car il faut marcher une grosse demi-heure d’après le guide et que mon élongation me rappelle à l’ordre) et optons pour la grande plage de galets, terre et algues sèches d’Alcanada. Possibilité de traverser, en ayant quasiment tout le temps pied, vers l’île d’Alcanada et son phare. En fin d’après-midi, les familles affluent avec tables, chaises et pique-nique ; la soirée promet d’être longue mais pour nous ce sera une nuit sous la tente dans les jardins de Julie à Algaida.
JOUR 10 : Cala Mesquida – Cala Estreta
Réveillés tôt par le chant du coq, nous mettons le cap de pointe nord-est. Premier arrêt à Arta, petit village charmant avec sa forteresse, son église et son couvent. L’office de tourisme est fermé puisque nous sommes dimanche mais panneau avec plan et explications en français devant chaque monument. Belles vues depuis la forteresse. Petit village typique sans boutique de souvenirs à chaque coin de rue. Puis, nous poursuivons l’exploration de la région avec la visite de Capdepera (jolie muraille et achat de quelques pâtisseries chez Vila), avant de mettre les voiles vers Cala Mesquida (plage surpeuplé et hôtels en masse). Après nous être arrêtés pique-niqués et baignés dans une crique à l’eau transparente et en tout solitude, nous empruntons le chemin côtier numéro 17 et passons par Cala Torta (plage d’algues, petit bar et musique forte), Cala Mitjana (algues), Cala Estreta (pas de plage mais eau translucide) puis Cala Matzoc (mini plage mais forêt de pins et mer transparente) avant d’atteindre la tour de guet au sommet – 3h aller retour. Vues époustouflantes sur une mer paradisiaque ! Attention ça grimpe sec (à ne pas faire avec des enfants car le chemin est un peu dangereux – pierres qui roulent et pas de parapet.
JOUR 11 : Manacor – Cala Bota
Quelques gouttes de pluie et des éclairs auront marqué cette deuxième nuit au camping. Premier arrêt ce matin, dans la banlieue de Manacor (ville d’origine de Rafael Nadal) pour la visite d’usine de perles artificielles. Un bref arrêt à l’usine Majorica (sans intérêt car il s’agit seulement d’un magasin) puis à sa voisine Orquidea où l’on peut voir des petites mains en action (mais vendeuses peu agréables). Quelques achats et nous filons vers Porto Cristo que nous traversons (petit port) sans nous y arrêter. Nous prenons la route en direction de Portocolom afin de trouver la plage Varques, en vain. Nous atterrissons malgré nous à Calles de Majorca, ville beaucoup trop construite. Demi-tour et à la sortie de la ville, nous empruntons le premier chemin sur la droite (Finca Can Roig) sur quelques centaines de mètres puis à pied (20 minutes) rejoignons la mer à Cala Bota. Attention à toujours emprunter le chemin le plus à droite sinon vous marcherez (comme nous) plus d’une heure sous le cagnard, sans ombre, ni repère. Pause déjeuner et petite baignade dans une crique isolée (trois couples partagent avec nous la crique de galets). Puis, nous fonçons aux grottes du dragon (Coves Del Drach) attraper la dernière visite de la journée (17h). Quelle déception … Presque 700 personnes par visite (numéro 632 sur notre billet), aucune explication donnée par les guides (heureusement que nous avions pris le fascicule en français à la billetterie), un kilomètre à déambuler dans les splendeurs de la grotte (stalactites à profusion) en essayant de ne pas se monter les uns sur les autres, concert de musique classique dans la « cathédrale » malheureusement interrompue par les applaudissements intempestives des spectateurs irrespectueux puis mouvement de foule pour quitter les grottes en barques. 15 € dépensés pour 45 minutes et qu’une seule envie : fuir le tourisme de masse et rejoindre Montuiri dans lequel nous attend notre prochaine location. Et surprise à l’arrivée, nos hôtes nous ont préparé un dîner typique majorquin !
JOUR 12 : Soller – Deia – Sa Calobra
Réveil matinal pour pouvoir visiter pleinement la côte ouest de l’île. Nous commençons par Valldemossa, rendu célèbre par le court séjour de Chopin et Sand en 1838. A l’exception de la place Cartoixa, remplie de touristes, les ruelles du village sont paisibles et remplies de charme. Grâce au plan en français récupéré à l’office de tourisme, nous explorons la ville de fond en comble (palais du Roi Sancho I, Chartreuse, église de Sant Bartolomeu…). et admirons les très nombreuses azulejos (plaques) à l’honneur de Santa Catalina Tomas. Mais, nous oublions de goûter la spécialité locale, la coca de patata (gâteau de pomme de terre). Puis, nous serpentons vers le port de Valldemossa – vue impressionnante pendant les 7 kilomètres de descente (malheureusement pas possible de s’arrêter prendre des photos en chemin). Admirez les falaises en arrivant au port et les vagues qui s’y éclatent. Puis, nous reprenons notre route au milieu des champs d’oliviers jalousement gardés par les mouton et brebis.
Par manque de temps, nous ne nous arrêterons pas au Miramar (Son Marroig?), ni à l’Ermita de la Santa Trinitat qui offrent, a priori de belles vues sur la mer. En arrivant à Deia, nous sommes saisis par la beauté du site. Le village est construit sur un rocher et nous le contournons en voiture : sublime ! Mais plus joli à voir depuis la route que depuis les ruelles étroites du village (par lesquels nous grimpons au sommet – église, cimetière, et vue. Amandiers, orangers, guanamoles, et figuiers le long de la route ; ça embaume !
A travers la Serra de Tramuntana, nous rejoignons Soller. Nous pique-niquons sur la place de la Constitution face à l’église San Bartomeu et à la banque de Soller, accompagnés par le bruit et le charme du tramway – véritable attraction de la ville (6€/personne l’aller). Mais, à part cela nous sommes très déçus par le village, tant vanté dans par les guides touristiques. Boutiques de la rue principale fermées en plein milieu d’après-midi. Un détour à Port Soller, ne nous fera malheureusement pas changer d’avis sur la ville. Admirons tout de même le phare du Cap Gros. Heureusement, à seulement quelques kilomètres de là, nous arrivons à Fornalutx, petit village médiéval de la Serra de Tramuntana. Pas le plus joli de l’île à notre goût (surtout après avoir vu Déia et Valldemossa) mais typique et charmant tout de même. Sur notre chemin nous oublions complètement les jardins de Alfabia mais nous ne manquons pas de nous arrêter aux différents points de vue – Mirador de Ses Barques, au col avant le tunnel creusé dans la roche, et face aux retenues d’eau de Cuber et de Gorg Blau – impressionnant ces « lacs » si tranquilles. Et nous fonçons vers Sa Calobra. En haut, au parking du bar, nous admirons la vue à 360° entre mer et montagne et la route menant à la mer…. Plus de 10 kms de virages, ce n’est pas pour rien que les locaux l’appelle « la couleuvre ». Virages à gogo, chèvres majorquines sur le bas-côté, vues plongeantes et impressionnantes. Après quelques frayeurs (la conduite de certains fait plus peur que la route en elle-même), nous bifurquons vers Cala Tuent, grande plage de galets tranquille où nous nous offrons un bain, rafraîchissant ! Puis, nous rentrons tranquillement au soleil couchant en passant par Inca. Pas de détour au Monastère de Lluc (malheureusement fermé à cette heure).
De nombreuses pancartes indiquent des randonnée le long de la route et petits parkings.
Une côte qui mérite malheureusement qu’on lui consacre beaucoup plus qu’une journée.
JOUR 13 : Cala Varques
Ce matin, nous profitons calmement de l’île en déambulant dans les rues animées de Sineu. Comme tous les mercredis a lieu le marché, un des plus célèbres de l’île (après celui d’Inca le dimanche). Le saucisson côtoie la frippe, les fruits les patates… Nous goûtons à tout (figues, fruits du cactus de barbarie, fromage de vache, chorizo, jus d’orange fraîchement pressé…) et nous profitons ! Beaucoup de monde dans les rues du village. Puis, nous découvrons la vente des animaux sur la place Es Mercat D’Es Fossar (coqs, chèvres, cochons noirs…), située à côté de l’office de tourisme (plan en français). Un moment unique à ne pas manquer ! En repartant, nous nous arrêtons sur le bas-côté ramasser quelques figues et amandes : un délice ! Le ventre plein, nous filons nous reposer à la Cala Varques (sous Porto Cristo entre Cala romàntica et Cala Bota). Il convient de laisser sa voiture sur le bas-côté au niveau de l’embranchement de la rue principale et des déviations puis rejoindre la plage à pied (35 minutes) au son des cloches de brebis et sous les amandiers. Belle plage de sable blanc (très connue des Espagnols et des Allemands), petit bar et mer translucide (mais malheureusement très sale). En suivant le chemin côtier vers le nord quelques instants, nous rejoignons des grottes, pour le plus grand plaisir des passionnés d’escalade.
JOUR 14 : Cap de Ses Salines
Petit arrêt ce matin à l’usine Mallorca Verda, située à quelques centaines de mètres de notre location (adresse trouvée au dos d’un pot de confiture vendu dans une boutique de souvenirs). Le responsable nous explique que normalement l’usine n’est pas accessible au public mais nous fait quand même visiter la cuisine (confiture en préparation), l’emballage de produits et le stockage. Nos emplettes faites, nous prenons la direction de la pointe sud-est de l’île. Nous traversons les agréables villages de Porreres, Compos et Ses Salines. Dans les champs, les ouvriers récoltent les amandes. Nous nous garons au Cap de Ses Salines devant le phare et rejoignons par le chemin côtier, à pied (35 minutes), la plage d’Es Caragol. La plus belle de l’île à notre goût ! Grande plage de sable blanc (500 mètres), mer calme et transparente, pas bondée, propre et peu de bateaux parqués au large. Sublime !
JOURS 15 & 16 : Cala Figuera
Direction Cala Figuera, au sud-est de Santanyi : petit port tranquille avec ses garages à bateaux. Un petit tour s’impose. Maisons blanches aux volets colorés, petits bateaux de pêcheurs, filets étendus (en train d’être réparés), mer transparente et poissons qui frétillent : coup de cœur assuré !
Puis, farniente à la plage d’Es Caragol, toujours aussi belle avec vue dégagée sur les île de Cabrera et Conejera. Nous dînons à Montuiri, à S’Hostal, des tapas au lieu des Majorquins.
Le lendemain, avant de rejoindre l’aéroport, nous nous baladons dans le village de Montuiri.